Une jeune pêcheuse, avec la ligne en main,
Sur le bord d’un étang parut avant l’aurore ;
L’étang de poissons etait plein.
L’avidité qui la dévore
Fait qu’à peine à l’appât un poisson mord encore,
Qu’elle détourne et la ligne et la main
Pour un autre poisson qu’elle quitte soudain.
Le soir venu, cette pêcheuse enfin,
Ne prit rien pour vouloir trop prendre.
Belles qui ménagez tant d’amours à-la-fois,
Quand vous multipliez chaque instant votre choix,
A pareil sort vous devez vous attendre.
Titre original : La Péscheuse