« Pauvre fourmi, que je te plains !
Dit un mulot ; eh quoi ! tout l’été tu prends peine,
En tous sens tu parcours la plaine,
Pour amasser si peu de grains !
Je sais bien mieux pourvoir ma grange souterraine ;
Viens voir comme de blé tous mes. terriers sont pleins !
— Le pen que j’ai glané, dit l’insecte économe,
Suffit pour mon hiver ; qu’ai-je besoin de plus ?
Mais toi, qui vas pillant les récoltes de 'homme,
Pour faire un vain monceau de trésors superflus,
Conviens-en, c'est avec justice
Qu'irrité de ton avarice,
* Il recherche tes magasins
Et te fait par 1a mort expier tes larcins. »