L'Ours laborieux Ivan Krylov (1768 - 1844)

A courber des arcs de collier
Un manant se donnait grand' peine ;
Un ours le voit, et, mis en veine.
Veut faire aussi pareil métier.
Mais par degrés un arc se plie,
Et, par malheur, l'ours l'ignorait.
Sans temps perdu, dans la forêt
Son industrie est établie ;
Coudriers, bouleaux sous ses pas
Craquent partout ; le bois en gronde
A plus d'une verste* à la ronde !
Pourtant le métier n'allait pas.
Voyant qu'en vain sa main se lasse,
L'ours va trouver le villageois.
« V^oyons, mon cher, dis-moi, de grâce,
Pourquoi, si je courbe le bois.
Entre mes mains toujours il casse ?
Vraiment, voisin, je suis à bout ;
Dis-moi le mot de ta science.
— C'est ce qui te manque avant tout.
Compère, c'est.... la patience ! »

Livre VIII, fable 6


Dans les attelages, les Russes se servent d'un demi-cercle de bois qui surmonte le joug et fixe les bonis des brancards aux deux cotés du poitrail du cheval.

Commentaires

Utilisateur N°1 Webmaster, le 18 août 2025

Je n'en ai aucune idée. Il n'était pas cité dans l'ouvrage que j'ai trouvé.


Utilisateur N°2 Paul Lequesne, le 17 août 2025

Bonjour,
Il se peut que je sois amené à citer une parti de L'Ours laborieux dans la traduction sur laquelle je travaille actuellement.
Pourriez-vous me dire qui est le traducteur de la fable ?
Bien cordialement,
Paul