La Coupe d'Or de Babylone Louis Berlot-Chapuis (1823 - ?)

Quatre bouillants coursiers, à la taille pimpante,
Aux crépines d'argent, traînaient un char pompeux
Sur lequel ondoyaient, en replis fastueux,
Les contours diaprés d'une robe éclatante.
Certaine courtisane, aux lèvres de carmin,
A Babylone alors, les rênes à la main,
Conduisait bruyamment le superbe équipage.
Partout elle épanchait, en son rapide essor,
Un nectar embaumé. Mais de sa coupe d'or
Le liquide vermeil loin d'être un sain breuvage,
Fit que tous les buveurs tombèrent enivrés.

Pour étancher la soif des esprits altérés,
Malheur à l'écrivain qui donne
La coupe d'or de Babylone !

Livre I, fable 12




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