« Avec deux compagnons je voyageais un jour
(Disait Confucius, ce Socrate d’Asie),
L’un était on méchant , Ame au vice endurcie;
L’autre un homme de bien., pieux el sans détour.
Chacun d’eux fut pour moi comme un maitre à son tour.
J'étais bien jeune encor; mais dans mon cœur novice
Le fruit de leurs leçons n'a, pas été perdu :
L’un me fit aimer la vertu,
L’autre me fit haïr le vice. »
Ce mot a du charme à mes yeux,
Du sage de la Chine il peint bien le génie ;
Mais n’en concluons pas que des-gens vicieux :
Tous puissent sans péril hanter la compagnie :
A suivre les mauvais penchants
Par l'exemple d’autrui la foule est entrainée;-
Seule une âme forte et bien née
Gagne et s’épure encore au contact des méchants.