Gotthold Ephraim Lessing était un écrivain, critique et dramaturge allemand. On lui connaît un livre de Fables en prose, imprimé en 1759. Les écrits ci-dessous vous seront proposés dans une version traduite par J.B.C. Cogniard, l'un des professeurs de l'ancienne école centrale de la Meuse inférieure.
Préface du traducteur
LESSINC né en 1729 et mort en 1781, est un des écrivains les plus célèbres de l’Allemagne où il jouit de toute la réputation due à ses grands talents. Il a beaucoup écrit, et son style est regardé comme classique, par ses compatriotes. Les personnes qui désireraient avoir une idée de ses ouvrages, peuvent consulter celui que le professeur MEISTER a publié à Berne en 1796, un volume in 8vo, sous le titre de : Vie des principaux savants de l'Allemagne, qui ont été les restaurateurs du bon goût et des belles-lettres, chez cette nation.
Je ne connais, des fables de LESSING, que deux traductions françaises, et en prose comme le texte allemand. Cet auteur était philosophe, critique et poêle. En cette dernière qualité, il devait, ce semble, composer ses fables en vers. On peut voir par celle qui en commence le recueil, X Apparition, de quelle manière il s’y justifie de ce qu’on pourrait peut-être appeler sa licence anti - poétique ; car, il avoue lui-même que, depuis La fontaine, il n’est plus permis d’écrire des fables en prose.
A. travers sa prétendue justification, j’ai cru voir percer son regret d’être obligé de se justifier. Cette idée m’a fait naître celle de m’essayer à traduire ses fables, en vers. Mais, considérant cette entreprise comme d’autant plus difficile pour moi, qu’à beaucoup de concision LESSING réunit une grande simplicité de style qui, chez lui, n’exclut pas l’élégance , il me convenait de consulter sur mon travail commencé, de vrais connaisseurs.- J’en ai donc adressé un essai à M. M. les rédacteurs de feu la revue philosophique , littéraire et politique, en les priant de l’insérer dans leur estimable journal, si toutefois ils ne le jugeaient pas indigne d’y figurer. [...]
Dans tous les recueils de fables françaises que je connais, j’ai vu que leurs auteurs ont constamment employé les vers libres. Dérogeant à cette coutume, je crois devoir motiver la liberté que j’ai
prise d'adopter le vers alexandrin. C’est presque le seul dont aient fait usage tous les satyriques français ; il correspond à l’hexamètre employé par les satyriques latins; et je considère, comme des satyres, la plupart des fables de LESSIG. Il me semble être le JUVENAL de la fable, comme La Fontaine en être l'HORACE. Non-seulement il n’est pas fabuliste à la manière du fablier français, mais il parait s’être complu à refaire en quelque sorte, plusieurs des apologues de celui-ci, uniquement pour en refondre la moralité et leur en donner une plus analogue à son génie satyrique. Je n’en citerai qu’un seul exemple. Dans la fable intitulée : L'avare qui a perdu son trésor, notre bon La Fontaine ne nous offre qu’un homme gémissant de la perte d'un argent auquel il ne touchait jamais, il est vrai ; son avare est donc tout bonnement ridicule. L’auteur allemand prête au sien un caractère odieux; en effet, ce n’est pas la perte de son or que pleure ce dernier; il n’est affligé que de le savoir entre les mains d’autrui, que de ce qu’un autre en pourra jouir ; il pleure, non de l'avoir perdu , mais de ce qu’on l’a trouvé; donnez lui la certitude que son idole est engloutie au fond des mers, il est consolé.[...]
LIVRE I
1. L'Apparition
2. Le Mulot et les Fourmis
3. Le Lion et le Lièvre
4. Le Cheval et l'Âne
5. Jupiter et le Cheval
6. Le Renard et le Singe
7. Le Rossignol et le Paon
8. Le Berger et le Loup
9. Le Cheval et le Taureau
10. Le Rossignol et le Grillon
11. Le Rossignol et le Vautour
12. Le Loup guerrier
13. Le Phénix
14. L'Oie
15. Le Porc et le Chêne
16. Les Guèpes
17. Les Moineaux
18. L'Autruche
19. Le Moineau et l'Autruche
20. Les Chiens
21. Le Renard et la Cigogne
22. La Chouette et le Chercheur des trésors
23. La jeune Hirondelle
24. Le Mérops
25. Le Pélican
26. Le Lion et le Tigre
27. Le Cerf et le Taureau
28. L'Âne et le Loup
29. Le Cavalier aux Échecs
30. Esope en l'Âne
LIVRE II
1. La Statue de bronze
2. Hercule
3. L'Enfant et le Serpent
4. Le Loup à l'agonie
5. Le Taureau et le Veau
6. Les Paons et la Corneille
7. Le Lion avec l'Âne
8. L'Âne avec le Lion
9. La Poule aveugle
10. Les Ânes
11. L'Agneau gardé
12. Jupiter et Apollon
13. L'Hydre ou le Serpent d'eau
14. Le Renard et le Masque
15. Le Corbeau et le Renard
16. L'Avare
17. Le Corbeau
18. Jupiter et la Brebis
19. Le Renard et le Tigre
20. L'Homme et le Chien
21. La Grappe de Raisin
22. Le Renard
23. La Brebis
24. Les Chèvres
25. Le Pommier sauvage
26. Le Cerf et le Renard
27. Le Buisson
28. Les Furies
29. Tirésias
30. Minerve
LIVRE III
1. Le Possesseur de l'Arc
2. Le Rossignol et l'Alouette
3. L'Ombre de Salomon
4. Le Don des Fées
5. La Brebis et l'Hirondelle
6. Le Corbeau (2)
7. Dispute des animaux sur la préséance (4 fables)
11. L'Ours et l'Éléphant
12. L'Autruche (2)
13. Les Bienfaits (2 fables)
15. Le Chêne
16. Histoire du vieux Loup (7 fables)
23. La Souris
24. L'Hirondelle
25. L'Aigle
26. Le jeune Cerf et le vieux
27. Le Paon et le Coq
28. Le Cerf
29. L'Aigle et le Renard
30. Le Berger et le Rossignol